Le vieillissement cutané

La peau est un organe complexe dont le vieillissement résulte de facteurs intrinsèques (qui dépend essentiellement de notre capital génétique) mais aussi de facteurs extrinsèques (l’exposition solaire, l’alimentation, l’hygiène de vie)

Le derme, l’épiderme et le vieillissement cutané

La peau humaine est un organe à part entière qui se compose de trois couches :

 

L’épiderme est la couche la plus superficielle, elle-même composée de plusieurs couches de cellules mortes durcies (les kératinocytes, endurcies car riches en fibres de kératine que l’on retrouve dans nos ongles ou nos cheveux). Sa fonction principale est de protéger notre peau contre les agressions provenant du milieu extérieur (bactéries, pollution, UV, etc.).

 

L’hypoderme, couche graisseuse à la fois la plus profonde et la plus épaisse de notre peau qui contient les adipocytes, d’épaisseur variable en fonction de nos habitude alimentaires.

 

Entre ces deux couches se trouve le derme, cinq à dix fois plus épais que l’épiderme, au sein duquel plusieurs types de cellules cohabitent, parmi lesquelles :

 

– Les cellules de Langerhans qui assurent les défenses immunitaires

– Les Mélanocytes qui produisent la mélanine (qui colore de notre peau)

– Les Fibroblastes qui produisent le collagène et l’élastine

Toutes ces cellules baignent dans une sorte de “charpente de soutien” appelé milieu extra-cellulaire dont les principaux constituants sont :

 

– Le collagène : composant majeur de notre organisme (nous en sommes composés à plus de 90% !)

– Les fibres élastiques, extensibles, qui assurent l’extensibilité de la peau en participant à son maintien cutané au repos.

– L’acide hyaluronique qui confère à notre peau des propriétés d’hydratation et de volume

La formation des rides

Avec le temps et sous l’action de nombreuses causes extérieures ou facteurs extrinsèques (tels que l’exposition prolongée aux rayonnements du soleil, à la pollution, une mauvaise alimentation) ainsi que sous l’action de facteurs propres à notre organisme ou facteurs intrinsèques (chute de la production de certaines hormones observée à la ménopause, programmation génétique spécifique, évènements de vie tels que les infections ou les maladies) se produit le vieillissement cutané dont l’une des traductions cliniques est la formation de nos rides.

 

Ces dernières correspondent à une véritable “fonte” de la couche dermique qui constitue la peau. Ce phénomène est également appelé la dermatoporose (comparable à l’ostéoporose des femmes ménopausées). Tous les composants du derme sont atteints :

 

– Elle se traduit par une perte d’acide hyaluronique, donc une perte en eau au niveau du derme qui se traduit cliniquement par une sécheresse cutanée

– Les fibres élastiques se raréfient également et sont remplacées par du collagène moins extensible. Privée de son élastine, la peau aura donc plus de mal à retrouver sa forme d’origine après déformation et gardera en mémoire tous les plissements qu’elle subira (contrairement à une peau d’enfant).

– Le collagène disparaît lui aussi peu à peu (à partir de l’âge de 40 ans on en perd 1% par an) et aura tendance à se rigidifier via un phénomène appelé glycation.

 

Ainsi, la peau perdra peu à peu de sa souplesse et de son hydratation

Tous ces phénomènes aboutiront à une sorte de « fracture dermique » qui sera à la base de la formation de la ride que l’on pourra observer sur un visage vieillissant lorsqu’il est en position “statique”.

 

Les rides dynamiques font également leur apparition dès la troisième décennie, laissant apparaître les rides frontales, les rides de la patte d’oie ou les rides du lion.

 

Les rides statiques pourront être traitées par des injections de produits de comblement (acide hyaluronique ou radiesse).

 

Les rides d’expression (ou dynamiques) seront prises en charge avec des injections de toxine botulique.