Idées reçues sur la toxine botulique
Depuis toujours, la toxine botulique est au coeur de beaucoup de controverses. Cet article tente de vous éclairer un peu plus sur ce médicament qui nous vient de la médecine thérapeutique : désormais utilisé en esthétique à des doses infinitésimales et en toute sécurité, il est vite devenu indispensable dans notre arsenal pour mener à bien nos plans de traitements tant ses résultats sont naturels et efficaces.
“La toxine botulique est dangereuse pour la santé”
Pour rappel, la toxine botulique est une protéine produite par une bactérie appelée Clostridium botulinum. Il existe plusieurs types de toxines, seules les types A et B sont utilisées à visée thérapeutique.
En médecine thérapeutique, la toxine botulique est utilisée pour traiter la spasticité (blocages musculaires intempestifs) notamment induite par les Accidents vasculaires cérébraux ou la Sclérose en plaques. On l’utilise également pour traiter les migraines chroniques. Dans ce cas c’est l’équivalent de 24 flacons de Botox (soient 1200 unités!) qui sont injectés pour relacher les muscles en cause.
En médecine esthétique, plusieurs dizaines de milliers de patients en ont bénéficié depuis plus de 30 ans, de manière répétée, sans qu’aucun effet secondaire assez gênant ne soit survenu pour qu’elle soit retirée du marché. Les doses utilisées varient entre 1 et 4 unités (à mettre en perspective avec les 1200 unités utilisées en thérapeutique!) par point d’injection, ce qui représente au maximum 50 unités pour traiter l’ensemble d’un visage
Il existe trois types de toxines botuliques (de type A) utilisées en médecine esthétique :
- L’Azzalure fabriquée par les laboratoires Galderma
- Le Botox, produit par Allergan
- Le Bocouture, conditionné par les laboratoires Merz
Chacune de ces toxines a des avantages et des inconvénients.
Il est important de bien comprendre les mécanismes d’action de la toxine botulique (précédemment décrits ici) pour appréhender au mieux leurs différences.
Certaines sont plus puissantes, diffusent plus largement et ont tendance à durer un peu plus longtemps. Elles sont particulièrement adaptées aux patients qui ont des traits marqués, correspondant à des muscles peauciers plus contractés -ou difficiles à relaxer- notamment chez les patient plus âgés dont les muscles sont plus raccourcis, les hommes et les sportifs habitués à grimacer durant l’effort qui ont les muscles bien plus contractés.
D’autres toxines sont beaucoup plus précises (chaque point d’injection diffuse moins) mais moins efficaces sur la relaxation musculaire. Elles seront plutôt utilisées chez des patients jeunes, qui souhaitent simplement estomper les rides du tiers supérieur du visage et conserver un maximum leurs expressions naturelles.
Traiter les rides d’expression à l’aide de la toxine botulique est un art qui nécessite d’avoir une bonne connaissance de l’anatomie du visage.
Aussi, nous nous devons d’analyser le plus précisément possible les patients que l’on va traiter, aussi bien en statique qu’en dynamique afin d’adapter au plus juste le schéma d’injection ainsi que les doses utilisées en chaque point. C’est la meilleure façon de procéder afin de respecter au mieux l’identité de nos patients et leur donner ce “coup de jeune” tant recherché
"Je vais perdre les expressions de mon visage"
Il est très important de comprendre que la toxine botulique nous sert à traiter les rides d’expression qui sont surtout visibles au repos. Un traitement bien conduit permettra de ne faire disparaitre QUE ces rides tout en conservant la mobilité musculaire.
Il ne s’agit pas de paralyser les muscles, uniquement de les relaxer.
Il existe des effets de mode, notamment aux USA ou dans les pays du moyen orient au sein desquels il est très en vogue de lisser totalement ces rides en bloquant au maximum la mobilité des muscles traités donnant un visage avec une apparence de type “poupée de cire”. Cette mode s’oppose totalement à nos principes. Ici, la plupart des médecins esthétiques tiennent à conserver la “French touch” avec les résultats naturels qui s’ensuivent.
Conserver l’identité de nos patients, avec un visage qui garde un minimum d’expressions après traitement par toxine botulique est souvent notre première priorité.
Il est dommage de bloquer sur certaines idées reçues et de fermer la porte à ce type de traitement, qui est une réelle avancée dans le domaine de l’esthétique. La toxine botulique a par exemple quasiment remplacé le lifting frontal et reste une alternative crédible à la chirurgie du tiers supérieur du visage dans beaucoup de cas de figure.
N’hésitez pas à en parler à votre médecin esthétique, n’oubliez pas qu’internet regorge d’informations négatives : un patient mécontent aura plus de facilités à raconter son histoire sur la toile qu’un patient satisfait
"Mon visage ne sera plus naturel"
C’est évidemment FAUX, dans la mesure où vous êtes pris en charge par un praticien qualifié en médecine esthétique qui travaille avec des règles de bonne pratique, dont les explications sont claires et qui ne vous poussera pas à la consommation. On ne le répètera jamais assez : le point le plus important est de se sentir en confiance avec le praticien que vous choisirez pour effectuer la procédure.
Pour les moins convaincus d’entre vous sur les bienfaits de la toxine botulique, je tiens à vous présenter Amie et Patie que j’ai eu le plaisir de rencontrer sur le stand de Galderma (qui produit Azallure). Cette firme a eu l’idée géniale d’embaucher ces vraies soeurs jumelles comme égérie. L’une bénéficie d’injections régulières de toxine botulique, l’autre non.
J’espère que la lecture de cet article vous a rassuré concernant la toxine botulique. N’hésitez pas à me poser via le fil facebook juste en dessous de ce billet toutes les questions qui vous viennent à l’esprit concernant ce produit, j’essaierais de vous répondre aussi clairement que possible.
A Très bientôt
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